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Le référendum et la révolution

samedi 25 juin 2005, par Jean-Pierre Combe

- En s’engageant à combattre toute tentative de sauver la bourgeoisie des conséquences révolutionnaires que pourraient avoir le référendum et la campagne référendaire sur le traité constitutionnel européen, le pôle pour la renaissance du communisme en France (PRCF) a posé à tous les communistes de France, et au-delà d’eux, à tous ceux des autres nations d’Europe, la question de reconnaitre si la campagne référendaire et le référendum ont de telles conséquences.

- Certes, le rejet populaire d’un traité à prétention constitutionnelle n’est pas assimilable à la révolution : que nous sachions, la loi de notre économie et de notre système politique et administratif est bien toujours le capitalisme, après comme avant le 29 mai 2005 !
- Mais qui observe ce qui s’est passé au cours de la campagne ne peut éluder cette question : les membres du peuple français, avec ceux d’autres peuples concernés, ont bien réellement fondé leur décision de voter NON sur leur refus des délocalisations d’entreprises, et sur le scandale qu’ils ressentent lorsqu’ils constatent que les chefs et propriétaires capitalistes d’entreprise spéculent réellement sur l’immigration pour casser toute la législation du travail, toutes les règles qui mettent les salariés en droit d’être considérés et traités par les propriétaires et chefs capitalistes d’entreprises comme tous les êtres humains ont le droit d’être traités par autrui, quel qu’il soit.
- Depuis de longues décennies, en réalité depuis plus de deux siècles, il est banal de constater que les propriétaires et chefs capitalistes d’entreprises s’arrogent de dénier ce droit aux salariés et refusent de se plier aux devoirs qui en découlent ;
- ce qu’a montré le référendum, c’est que de nombreux citoyens de ce pays, mais pas seulement de ce pays, ont dépassé le constat et ont fait, dans l’isoloir, ce qu’ils pouvaient faire pour que cela cesse : ils ont voté NON.
- En votant NON, ils ont clairement refusé aux propriétaires et chefs capitalistes d’entreprises un droit que ceux-ci exercent depuis toujours, en le fondant sur la propriété capitaliste.
- Le résultat du référendum du 29 mai 2005 met donc clairement en cause le droit que le système capitaliste de la propriété assure aux propriétaires capitalistes d’entreprises et à leurs mandataires chargés des fonctions de chefs d’entreprises : c’est la cheville ouvrière du système capitaliste qui est mise en cause. Cette circonstance créée par la campagne référendaire et par le référendum lui-même en est bien une conséquence révolutionnaire.

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