Ami de l’égalité

Déclaration du CDR-RUE de la Corrèze

CDR-RUE : Comité départemental de Résistance républicaine à l’Union européenne

dimanche 20 avril 2014, par Jean-Pierre Combe

- Ce soir, le FN tient meeting à Brive : à l’occasion des élections européennes, il se met en avant avec l’aide beaucoup plus que généreuse de nos « média » (nos organes de presse écrite et télévisée qui, tous, appartiennent à deux trusts tentaculaires capitalistes).

- Son thème actuel est de promettre la sortie de l’Europe, mais c’est une promesse vide : Mme Le Pen promet d’engager des pourparlers avec les gouvernements de l’UE, notamment avec le gouvernement allemand que dirige Madame Merkel, pour, d’accord avec eux tous, sortir de l’UE.
- Mais une chose est sûre : le grand capital que sert la chancelière allemande ne donnera jamais son accord : l’UE lui sert bien trop de profits !
- Le FN marque sa « compassion » pour les chômeurs de notre pays en accusant de tout ce qui va mal sur le marché du travail, pêle-mêle, Roms, Africains, Arabes et autres immigrés en qui il reconnaît une « race » différente (rappelons que la race n’est en aucun cas une notion scientifique) : nous avons dénoncé ci-dessus la cause véritable de ces maux : le FN ment et détourne l’attention des vrais coupables, qui sont au gouvernement de l’Union européenne !
- Le FN conduit sa politique de telle manière que les grands capitalistes, à qui l’UE sert des profits pharaoniques, n’en souffriront jamais !
- Il ne faut rien croire de ce que dit le FN : il ne faut pas voter pour ses candidats !
- Ce soir, des partis « de gauche » vont manifester à Brive, contre la venue de Marine Le Pen. Mais que proposent-ils ? Ils ne nous proposent pas d’agir en liberté, parce que selon eux, la nation ayant délégué ses compétences, plus rien ne lui serait possible.
- Alors ils nous proposent une triste illusion qu’ils appellent l’Europe sociale ! Comme si l’UE, dont chaque département d’institution, chaque article de règlement, chaque ligne de directive, chaque siège de responsable, a été posé, bâti, pensé, rédigé, et fonctionne pour broyer les nations afin d’assurer encore davantage de profits aux propriétaires des plus gros capitaux, comme si elle pouvait, l’espace d’un mandat électif, servir les peuples ! L’Europe sociale, c’est la politique de l’illusion qui sert le mieux les intérêts du grand capital !
- Mais nous disons : la souveraineté nationale n’appartient pas aux propriétaires des gros capitaux, ni aux chefs des grands groupes industriels : elle appartient au peuple dont les membres travaillent de leurs mains et de leur intelligence, ou voudraient travailler, mais en sont empêchés par le système capitaliste de l’économie.
- La souveraineté nationale ne se délègue pas ; nous dénonçons ceux qui la bradent morceau par morceau depuis plus d’un demi-siècle : pour sauver la République, il faut mettre l’Union européenne en échec.
- Depuis des années, ceux qui construisent et dirigent l’Union européenne font faire notre travail par des travailleurs venus de l’est de l’UE, et sous des contrats de ces pays, pour des salaires de misère et sans cotiser à la Sécurité sociale : l’UE a émis les directives qui ont rendu possibles ces pratiques scandaleuses, en toute connaissance de leur effet de briser notre système de Sécurité sociale et de retraites par répartition ; pour sauver nos institutions de répartition, il faut abolir les directives du Conseil de l’Europe, il faut mettre l’Union européenne en échec.
- Il faut vraiment mettre en échec l’Union européenne : pour cela, il faut :
-  Le 25 mai, ne pas aller voter ,
- Et relire le programme du CNR publié le 15 mars 1944 sous le titre les Jours heureux, et s’inspirer :

  • des réalisations qu’il a inspirées, dont la nationalisation des industries-clé, des banques et des assurances, le financement de la Sécurité sociale et des retraites par répartition,
  • d’autres, qu’il contenait et qui n’ont pas reçu la mise en œuvre nécessaire, comme le soutien à la coopération ouvrière et de consommation, la soutien au mouvement associatif, et sur le plan des relations internationales, le développement des relations d’égalité entre pays souverains, très tôt torpillées par l’adoption et le fonctionnement du plan Marshall, le développement de véritables coopérations internationales, dont l’Amérique latine, avec l’ALBA, nous prouve aujourd’hui la possibilité,
  • d’autres enfin, qu’il contenait aussi, mais qui n’ont pas reçu de commencement de mise en œuvre, comme une véritable réforme progressiste de l’ensemble de notre système scolaire et universitaire.

    N’allons pas voter le 25 mai !

    - Le 19 avril 2014

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