Au-delà des hommages qui sont et seront rendus à Fidel Castro Ruz, nous avons conscience des terribles souffrances que subissait le peuple cubain depuis quatre siècles et demi jusqu’au mois de décembre 1959, d’abord sous l’esclavage imposé par le colonialisme espagnol, puis depuis le dix-neuvième siècle sous les jougs successifs de plusieurs dictateurs plus sanglants les uns que les autres, tous servant l’impérialisme états-unien.
Dans cette conscience, nous voulons témoigner au peuple de Cuba du respect admiratif que nous inspire l’œuvre révolutionnaire qu’il a entreprise en se ralliant au combat libérateur des hommes débarqués du Granma et que commandait Fidel.
Cette œuvre est encore loin d’être accomplie, mais son apport à la société cubaine est important et porte sur l’essentiel : la réforme agraire qui met la terre entre les mains de ceux qui la travaillent, l’instruction gratuite et de haut niveau assurée à tous les enfants, et l’immense progrès vers la médecine gratuite pour tous les Cubains que représente une solide formation de nombreux médecins.
Ainsi, dès le début, le peuple de Cuba plaçait l’économie cubaine hors de l’exploitation capitaliste : l’impérialisme états-unien réagit immédiatement en imposant à l’île un blocus dévastateur, cruel et injuste, d’ailleurs illégal.
Font partie de l’œuvre du peuple cubain les interventions internationalistes, médicale en Algérie puis dans toute l’Afrique, en Amérique latine, …, militaire en Angola, dont ont bénéficié les peuples de l’Angola, de la Namibie, du Zimbabwe et de l’Afrique du Sud...
Si ces interventions internationalistes imposent au peuple cubain un gros effort, elles apportent aux luttes populaires de libération une très importante contribution. C’est pour réprimer l’influence révolutionnaire grandissante que Cuba y gagne que l’impérialisme états-unien maintient le blocus en le durcissant toujours !
Fidel, exerçant le commandement en chef de la révolution, qui n’est pas une fonction de l’Etat, a contribué à la définition et à la décision des entreprises révolutionnaires de Cuba, celles mentionnées ci-dessus et les autres, et en outre, il a mis en évidence les liens qu’entretient la pensée révolutionnaire cubaine moderne, la sienne et celle de ses camarades, avec la pensée révolutionnaire latino-américaine du dix-neuvième siècle, celle de José Marti à Cuba, celle de Simon Bolivar au Vénézuela et en Colombie, et celle des autres libérateurs de l’Amérique latine, qui tous, se reconnaissaient des liens de pensée avec les philosophes européens des Lumières : Fidel Castro Ruz a ainsi placé sa pensée dans la lignée des grands penseurs humanistes et révolutionnaires qu’éclairaient les Lumières philosophiques des dix-septième et dix-huitième siècles européens, et dans cette perspective, il a orienté la pensée révolutionnaire cubaine vers l’élaboration d’une économie écologiquement saine et a accru l’importance du pacifisme dans la pensée révolutionnaire : le blocus états-unien apparaît réellement pour ce qu’il est : un acte de guerre pour réprimer la paix !
Fidel Castro-Ruz n’est pas mort : sa pensée vit dans la pensée de chaque révolutionnaire !
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