Ami de l’égalité

Brève réfutation du racisme

Le racisme, dites-vous ?

(décembre 1997)

vendredi 8 juin 2007, par Jean-Pierre Combe

- Pour créer une race, les éleveurs soucieux du rapport de leur troupeau édictent la règle de race selon laquelle désormais les reproducteurs seront choisis et les bêtes accouplées (ou les femelles inséminées). Parler de races humaines, c’est supposer que ce travail a été appliqué à l’Homme avec succès, ou proposer de le faire.

- Une variété humaine serait génétique si son patrimoine génétique présentait avec celui de toute l’humanité une différence où les généticiens liraient une identité : il n’y a nulle part au monde une telle population. Génétiquement, l’humanité est une et indivise. Donc, les races humaines n’existent pas. Faut-il en créer ? Faut-il constituer ou laisser se constituer une autorité qui appliquerait une règle de race, décidant les mariages, réprimant les unions hors la race, et pourchassant les étrangers ?
- Mille fois dans l’histoire, des sociétés l’ont tenté ; ce furent autant d’échecs : mille fois, l’ordre social fondé sur une règle de race s’est effondré lamentablement. Je m’en réjouis, car comment pourrais-je tolérer d’être privé du droit de choisir mes amours ?
- En vérité, les qualités qui font le progrès de l’humanité ne sont pas inscrites dans les gènes. Quelles que soient la couleur de sa peau et la forme de son nez, l’homme peut être beau et la femme superbe, pourvu que très tôt dans sa vie, chacun d’eux connaisse bien son corps et l’entretienne habituellement, vive pleinement sa culture et ses amours, participe de plein droit à la vie sociale et politique, connaisse bien le pays et qu’il ou elle participe intelligemment à la production des conditions de la vie humaine, à leurs inscription judicieuse, écologiquement saine et stable, dans la nature, et à toutes leurs évolutions. L’effort pour qu’il en soit ainsi fera les générations futures belles et saines.
- Cet effort est grand, difficile, complexe ; il suppose que l’on refonde l’éducation, l’accès aux ressources naturelles, la production et la distribution des moyens de vivre, tous les mouvements de la connaissance, tous les moments de la culture, afin que nul n’en soit plus jamais exclu.
- C’est à notre portée, mais outre la sueur, cela suppose une grande activité de nos imaginations, une grande exigence et une grande rigueur dans l’exercice de notre sens de la justice, et beaucoup de travail intelligent.
- Peut-être justement que le racisme n’est pas autre chose que la lâcheté de se refuser à cet effort ? Cela expliquerait assez bien qu’il conduise tout droit à la bêtise !

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