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De l’intérêt des travailleurs de France

Pékin, Lhassa, les JO et les Droits de l’Homme

samedi 26 avril 2008, par Jean-Pierre Combe

- L’agitation antichinoise qui prend pour prétexte les Jeux olympiques de Pékin, qu’a-t-elle à voir avec les Droits de l’Homme ?
- Elle se donne pour objectif de défendre la cause du Dalaï Lama. Mais la cause du Dalaï Lama, qu’a-t-elle à voir avec les Droits de l’Homme et du Citoyen ?



Le Tibet doit-il redevenir une théocratie ?

- La tradition du Dalaï Lama n’est pas celle d’une démocratie : avant 1950, le lamaïsme régnait sur le Tibet depuis plusieurs siècles ; il faut comprendre le mot régner dans son sens propre : le lamaïsme était une religion (de tradition bouddhique) en même temps qu’un gouvernement : la religion lamaïque était obligatoire pour tous les habitants du Tibet, et le pays était gouverné par les lamas (les prêtres) du plus haut rang. Défendre cette tradition et vouloir la rétablir au nom des Droits de l’Homme est une pure escroquerie.
- A grands frais, de riches manipulateurs liés au gouvernement états-unien agitent le drapeau des Droits de l’Homme et proclament l’indépendance du Tibet : mais ils se moquent des Droits de l’Homme comme de leur première chemise ; quant aux quelques malheureux Tibétains qu’ils ont placés sous les matraques de la police, en France et ailleurs, ils les considèrent exactement comme ils considèrent la chair à canon qu’ils dépensent sans compter sur les théâtres de guerre du monde entier, de la Croatie et de la Bosnie à l’Afghanistan et à l’Irak pour ne citer que les exemples actuels les plus sanglants.
- En vérité, les manifestations organisées à Paris autour de la flamme olympique n’avaient pas pour objet la promotion des Droits de l’Homme ni celle de l’indépendance du Tibet : elles étaient antichinoises, purement et simplement. Il s’agit, pour leurs organisateurs, de parachever la destruction en Chine de tout ce qui peut encore rester du puissant mouvement populaire qui, en 1949, a créé la République populaire de Chine : ils veulent détruire tout ce qui peut rester des efforts initiés par ce mouvement populaire pour édifier une économie socialiste.

Solidarité franco-chinoise des travailleurs !

- Les manifestations antichinoises de Paris ont causé en Chine un ressentiment contre la présence d’entreprises françaises : le titre d’un journal parisien fait état d’une menace pesant « sur les intérêts français en Chine », comme si ce journal voulait nous mobiliser pour défendre ces intérêts.
- Mais posons-nous la question : ces sociétés qui se drapent de bleu-blanc-rouge, que leur reste-t-il de français ? Ce qu’elles ont installé en Chine, ce sont des postes de travail supprimés en France, des usines vidées et rasées en France, des magasins de stockage et des magasins de vente fermés en France : ce qu’elles ont investi en Chine, ce sont des moyens de vivre qu’elles ont dérobés aux travailleurs de France ; à ces sociétés de capitaux, il ne reste plus rien de français, sauf peut-être, (nous disons bien : peut-être), le passeport de leur PDG... En tous cas, il ne leur reste de français plus rien de vivant !
- Si les travailleurs de France défendaient ces capitalistes contre le peuple de Chine, ils combattraient leurs propres intérêts : nous autres communistes français, nous ne laisserons pas les travailleurs de France sacrifier leurs intérêts vitaux dans une croisade antichinoise.
- L’intérêt des travailleurs de France, c’est en effet de soutenir la lutte par laquelle les travailleurs de Chine, quelle que soit leur nationalité, forceront les capitalistes qui les exploitent à augmenter leurs salaires, pour les porter au niveau des salaires payés en France (toutes cotisations sociales comprises), en réduisant la part de la plus-value dont les capitalistes font leur profit !

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